Réalisation - animation
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Stéphane Dreyfus - La Croix
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Bref
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La cinéaste opte pour une animation 2D sur fond noir dont la vibration donne l'impression d'un subconscient bouillonnant. Torturé, le design des personnages s'inspire autant de la peinture expressionniste de Munch (Le Cri) que de la littérature fantastique à la Kafka (La Métamorphose). Même la musique, signée Pierre Oberkampf, à base d'instruments classiques (cordes, bois, cuivres), est ponctuée de fulgurances dissonantes. La bonne idée de ce récit œdipien est de représenter la révolte de l'enfant sous la forme d'un ursidé, à la fois symbole de douceur et de sauvagerie. D'où une belle ambiguïté.
Nicolas Didier - Télérama
Notre préférence va à L'Heure de l'ours d'Agnès Patron, animation incisive, drôle et inquiétante. Un incendie se répand à la maison ; l'ours se multiplie ; toute la région s'embrase. Grâce à la fermeté du trait, et à une touche rouge sur fond noir; les figures de papa maman, conjointes et séparées, évoquent une étape d'Œdipe et, pourquoi pas, une scène primitive. Dans ce drame se déclare, plus que prometteuse, une maîtrise à l'inspiration fertile.
Eithne O'Neill - Revue Positif Cannes 2019
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Ecran Noir
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Traité dans un noir et blanc d'une remarquable sensibilité, Chulyen glisse, dans la trame de ses images, les fantômes de dessins inuit et fait émerger la presence de sortilèges. D'un graphisme acerbe et syncopé, qui rappelle parfois l'esprit de Priit Pärn, d'Igor Kovaliov, d'Atsushi Wada, et même, pour ses esprits chamanismes, de Hayao Miyazaki, Chulyen joue de ruptures délicates ou spectaculaires. Sa recherche plastique, au final, aboutit à des rendus proches de l'eau-forte ou de l'aquatique. Ce processus a nourri l'inventivité du langage visuel du film. Quant au traitement sonore organique et rythmé - souffle croassement ou voix de gorge -, il introduit un contrepoint vocal hypnotisant, tout à fait métaphysique, d'une sombre beauté.
Pascal Vimenet - ArtPress n°50
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